16 Week n°21

16.1 Correction de l’examen de mi-semestre

16.1.1 Remarques générales

  • Attention à la calligraphie : /f p m z/

  • <-al> : pas /ɔːl/ ni a /ɒl/, mais /əl/ ou /l̩/

  • Dans le même ordre d’idée : <-ism> \(\rightarrow\) /ɪzəm/ ou /ɪzm̩/

  • /00-/ n’existe pas (aucune exception) : il faut donc rajouter un accent secondaire

  • Mettre /i/ dans les préfixes < re- >/< be- >< de- > (“repeat,” “believe,” “derive”)

  • Encore des /ə/ dans des syllabes marquées comme accentuées

  • Attention à la place des accents, non pas au-dessus des symboles, mais les précédant : /’æks.ɪd.ənt/

16.1.2 Explication des dérivations

16.1.2.1 accident \(\rightarrow\) accidental

  • /’æks.ɪd.ənt/ \(\rightarrow\) /ˌæks.ɪ.’dent.əl/

  • “Accident” est accentué /100/ et sa voyelle accentuée suit la règle orthographique : elle est relâchée car elle est suivie de deux consonnes.

  • Le suffixe <-al> est mixte. Le schéma accentuel du dérivé va donc dépendre de la présence ou non d’un agrégat consonantique devant le suffixe. C’est le cas avec “accidental,” où <-al> est précédé de deux consonnes < nt >. L’accent primaire est donc porté par la syllabe précédant le suffixe.

  • La voyelle nouvellement accentuée suit elle aussi la règle orthographique, et est donc relâchée puisque suivie de cet agrégat consonantique.

  • Le décalage accentuel d’un schéma proparoxyton pour le dérivant, vers un schéma paroxyton pour le dérivé pose problème : les deux syllables initiales se retrouvent inaccentuées, ce qui est impossible. La syllabe du dérivant portant initialement l’accent primaire porte désomrais l’accent secondaire : /2010/

16.1.2.2 derive \(\rightarrow\) derivative

  • /di.’raɪv/ \(\rightarrow\) /di.’rɪv.ət.ɪv/

  • “Derive” est un verbe disyllabique monocatégoriel préfixé. Il présente en conséquence un schéma accentuel oxyton.

  • La voyelle accentuée suit la règle orthographique, et est donc ici tendue.

  • Le suffixe <-ative> est par ailleurs neutre, le dérivé est donc accentué selon un schéma proparoxyton.

  • La voyelle accentuée <-i-> suit ici la règle de Luick et est donc relâchée.

16.1.2.3 believe \(\rightarrow\) unbelievable

  • /bi.’liːv/ \(\rightarrow\) /ˌʌn.bi.’liːv.əb.əl/

  • “Believe” est un verbe monocatégoriel préfixé, donc accentué /01/.

  • < un-> et <-able> sont tous deux des affixes détachables neutres.

  • Le digraphe accentué <-ie-> est prononcé /iː/ dans le dérivant comme dans le dérivé, en vertu de sa prononciation régulière (cf. “field”).

  • La préfixation toutefois entraîne une séquence impossible */00-/.

  • Afin d’éviter et cette séquence impossible, et une succession de syllabes accentuées, l’accent secondaire est placé sur la première syllabe.

16.1.2.4 pentagon \(\rightarrow\) pentagonal

  • /’pent.əg.ən/ \(\rightarrow\) /pen.’tæg.ən.əl/

  • “Pentagon” suit la NSR, qui établit qu’un mot de trois syllabes présente un schéma accentuel proparoxyton (OU: règles des quasi-lexèmes A+B chez (Duchet, 2018), (Ginésy, 2000))

  • La voyelle accentuée suit la règle orthographique : étant suivie de deux consonnes, elle est relâchée.

  • <-al>, suffixe mixte, impose ici un schéma accentuel proparoxyton, car il n’est pas précédé d’un agrégat consonantique.

  • La voyelle accentuée devient donc le <-a-> de la deuxième syllabe. En vertu de la règle de Luick, elle est relâchée ( /æ/ ).

Word Sounds Stress Received Pronunciation General American
accident /100/ /’æks.ɪd.ənt/ /’æks.ɪd.ənt/
accidental /2010/ /ˌæks.ɪ.’dent.əl/ /ˌæks.ɪ.’dent.əl/
derive /01/ /di.’raɪv/ /di.’raɪv/
derivative /0100/ /di.’rɪv.ət.ɪv/ /di.’rɪv.ət.ɪv/
believe /01/ /bi.’liːv/ /bi.’liːv/
unbelievable /20100/ /ˌʌn.bi.’liːv.əb.əl/ /ˌʌn.bi.’liːv.əb.əl/
pentagon /100/ /’pent.əg.ən/ /’pent.əg.ˌɑːn/
pentagonal /0100/ /pen.’tæg.ən.əl/ pentagonal
reckon /10/ /’rek.ən/ /’rek.ən/
adjectival /2010/ /ˌædʒ.ɪk.’taɪv.əl/ adjectival
prosper /10/ /’prɒsp.ə/ /’prɑːsp.ər/
acrimonious /20100/ /ˌæk.ri.’məʊn.i.əs/ /ˌæk.ri.’moʊn.i.əs/
indicative /0100/ /ɪn.’dɪk.ət.ɪv/ /ˌɪn.’dɪk.ət.ɪv/
increase /10/ /’ɪŋ.kriːs/ /ˌɪŋ.’kriːs/
visionary /1000/ /’vɪʒ.ən.ər.i/ /’vɪʒ.ən.ˌer.i/
reproach /01/ /ri.’prəʊtʃ/ /ri.’proʊtʃ/
hormonal /010/ /hɔː.’məʊn.əl/ /’hɔː.ˌmoʊn.əl/
poverty /100/ /’pɒv.ət.i/ /’pɑːv.ət.i/
punitive /100/ /’pjuːn.ət.ɪv/ /’pjuːn.ət.ɪv/
refuge /10/ /’ref.juːdʒ/ /’ref.juːdʒ/
contradictory /20100/ /ˌkɒntr.ə.’dɪkt.ər.i/ /ˌkɑːntr.ə.’dɪkt.ər.i/
original /0100/ /ə.’rɪdʒ.ən.əl/ /ə.’rɪdʒ.ən.əl/
demagogy /1000/ /’dem.ə.gɒg.i/ /’dem.ə.ˌgɑːg.i/
justificatory /100000/ /’dʒʌst.ɪf.ɪ.keɪt.ər.i/ justificatory
melancholy /1000/ /’mel.ən.kəl.i/ /’mel.ən.ˌkɑːl.i/
fatigue /01/ /fə.’tiːg/ /fə.’tiːg/
conscience /10/ /’kɒnʃ.əns/ /’kɑːnʃ.əns/
province /10/ /’prɒv.ɪns/ /’prɑːv.ɪns/
income /10/ /’ɪn.kʌm/ /’ɪn.ˌkʌm/
domino /100/ /’dɒm.ɪ.nəʊ/ /’dɑːm.ɪ.ˌnoʊ/
metabolism /01020/ /mə.’tæb.ə.ˌlɪz.əm/ /mə.’tæb.ə.ˌlɪz.əm/
investigatory No sound, just type: ‘soundsinvestigatory’ /010000/ /ɪn.’vest.ɪg.ət.ər.i/ ɪHn.’vest.ɪg.ət.ˌɪHr.i/
mature /01/ /mə.’tʃʊə/ /mə.’tʃʊr/
borrow /10/ /’bɒr.əʊ/ /’bɑːr.ˌoʊ/
narrative /100/ /’nær.ət.ɪv/ /’ner.ət.ɪv/
safari /010/ /sə.’fɑːr.i/ /sə.’fɑːr.i/
vertebra /100/ /’vɜːt.ɪb.rə/ /’v3r ːt.ɪb.rə/
diametral /0100/ /daɪ.’æm.ɪtr.əl/ diametral

16.2 Intonation (suite)

Retour à (Wells, 2006)

16.2.1 Illustration du décalage mélodique sur le noyau


▲Petite marche ascendante avant un ton descendant

16.2.2 Les tons ascendants (Rises)

Dans le cas des tons ascendants, l’unité intonative démarre avec des notes graves qui s’élèvent progressivement. La note de départ est grave ou moyenne, et celle d’arrivée moyenne ou aigue.

Si le noyau est la dernière ou la seule syllabe de l’UI, alors le ton ascendant a lieu sur cette syllabe :

  • Who?

Encore une fois il est important de ne pas tenir compte de la mélodie prénucléaire lorsqu’on détermine le ton :

  • You want to talk to who?

De la même manière que pour les tons descendants, les “rises” ont souvent une petite marche descendante qui précède le noyau.

S’il y a une queue, le mouvement mélodique ascendant ne prend pas place exclusivement sur le noyau, à la différence d’un ton descendant. Il se poursuit sur les syllabes post-nucléaires.

  • Chicken?

  • All of us?

  • What did you say her name was?

16.2.2.1 À propos de cette phrase

What did you say her name was?


Wells note que la poursuite de la montée mélodique signifie que c’est bien la dernière syllabe qui est la plus aigue. La tendance est forte alors à percevoir le noyau comme étant situé plus tard dans la phrase qu’il ne l’est. S’il n’y a pas d’éléments prénucléaires, perceptuellement pour un natif, la syllabe la plus proéminente est en fait la plus grave dans l’unité intonative.

16.2.3 Tons descendants montants (Fall-rises)

Dans les TDM, la mélodie démarre à mi-hauteur, descend, puis monte à nouveau.

S’il n’y a qu’une syllabe dans l’unité intonative, l’intégralité du contour mélodique prend place sur cette syllabe.

  • “mine”
    (01-mine.mp3)

Trouver les unités intonatives, les noyaux et les tons des enregistrements suivants :


  • “I don’t think it’s mine”
    (02-I-dont-think-its-mine.mp3)

  • “Are you ready yet?”
    (03-are-you-ready-yet-almost.mp3)

  • “This one’s mine”
    (04-this-ones-mine-mine-you-mean.mp3)

  • “Was she hurt?”
    (05-was-she-hurt-fortunately-she-wasnt.mp3)

16.3 References

Duchet, J. (2018). Code de l’anglais oral. Paris: Ophrys.

Ginésy, M. (2000). Phonétique et phonologie de l’anglais . Paris: Ellipses.

Wells, J. C. (2006). English intonation : an introduction. Cambridge, UK New York: Cambridge University Press. ISBN: 9780521683807.